
ANAELLE PATTUSCH
SKIPPER AU LARGE


ANAËLLE PATTUSCH
Skipper au large
​Voir un jour un bateau de course au large de mes propres yeux, voilà ce dont je rêvais, en tant que navigatrice suisse ayant commencé la voile sur le voilier familial sur le lac Léman et poursuivi ma formation nautique en dériveur au club nautique de Versoix.
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C’est avec cette idée en tête que j’ai pris la route, à 17 ans, pour Lorient, pour la première fois en 2020. Mon but était de découvrir le milieu de la course au large lors d’un stage dans l’équipe d’Alan Roura. À cette occasion, j’ai aussi eu la chance de naviguer en Figaro 3 avec Justine Mettraux et de découvrir le Mini 6.50.
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À ce moment-là, ce fut le déclic. Je me suis rendu compte qu’en travaillant dur, la compétition en mer était aussi accessible pour une Suissesse.​
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À mon retour, mon objectif était très clair : devenir skipper de course au large.
En 2022, je monte mon propre projet en Mini 6.50 en parallèle de mon année de maturité bilingue anglais au collège et participe à huit régates. Au printemps 2023, je débute en Figaro 3, en parallèle du Mini 6.50, et traverse l’Atlantique des Canaries à la Guadeloupe en équipage.
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En 2024, je participe au championnat élite de course au large en Figaro 3 ainsi qu’à la Solitaire du Figaro. En plus de ces épreuves, je réalise ma deuxième transatlantique, des Bermudes aux Açores, et effectue des convoyages en Class 40.
Mon rêve à présent : le Vendée Globe 2032, le tour du monde à la voile et en solitaire. Et pour y arriver, naviguer deux ans en Figaro 3 et deux ans en Class 40 avant de récupérer un Imoca début 2029.
ACTUALITÉ
Avril/Mai 2025 - Transatlantique Paprec - 19j 00h 58min 11s


Le 9 mai dernier, j'ai bouclé ma première Transatlantique en course, en double mixte : La Transat Paprec 2025.
Cette course a été complètement folle ! Nous avons navigué avec une intensité similaire à une étape de 4 jours de Solitaire du Figaro mais à l'échelle d'une traversée de l'Atlantique de près de 3 semaines en mer.
Nous avons rencontré toutes les conditions de mer et de vent qui nous ont poussé à nous adapter, régler, matosser et changer de voiles constamment.
Comme lors de chaque course, tu navigues à l'écoute de ton bateau, tu reconnais chaque bruit, chaque grincement, chaque mouvement. Au premier bruit anormal, tu sautes sur le pont. Quelque chose a cassé... allez tu répares et évalues la situation et c'est reparti !
Ces 19 jours en mer ont été exceptionnels et très riche en apprentissages. Pour une première Transat, nous avons fait plusieurs erreurs de stratégie et d'analyse météo. De l'expérience engrangée pour la suite car une chose est sûre ... il faudra revenir et participer, une nouvelle fois, à cette course de folie !!

